Avant la colonisation européenne ce sont les Algonquins qui habitent la vallée de l’Outaouais.
Charles-Joseph d'Ailleboust reçoit du comte de Frontenac, gouverneur général de la Nouvelle-France, une seigneurie de 186 km2 de forêt vierge. Ce fief est borné par la rivière des Outaouais au sud, une ligne traversant le centre du hameau de Carillon à l'ouest, et le lac Clair au nord. Possédant déjà un château à Argenteuil-sur-Armançon, dans la région de la Bourgogne, Charles-Joseph d'Ailleboust nomme ces terres seigneurie d'Argenteuil.
Le seigneur d'Ailleboust et sa femme Catherine Le Gardeur vendent la seigneurie à leur fils Pierre. Au fil des ans, le fief passe à Louis Panet, puis au major Murray.
Antoine Brunet est le premier francophone à s'installer à Lachute.
Après la conquête de la Nouvelle-France par l'armée britannique, les Anglais implantent leurs lois, mais respectent néanmoins certains droits seigneuriaux français.
Jedediah Lane, vivant à Jericho, au Vermont, achète du major Murray plusieurs milliers d'acres de terres situés des deux côtés de la rivière du Nord, là où Lachute se trouve aujourd'hui. La même année, Hezekiah Clark et sa famille, également de Jericho, s'installent près de la chute de la rivière du Nord. Des Loyalistes fuyant la révolution américaine les suivent, de même que d'autres anglophones venant de Bytown (qui deviendra Ottawa) et des îles britanniques.
La population de Lachute se compose alors de cinq familles. La bourgade s'appelle The Chute, l'appellation anglaise qui réfère à la chute de la rivière du Nord.
On compte 30 familles éparpillées sur les deux rives de la rivière du Nord.
Une meunerie est construite sur la chute.
Thomas Barron est le premier colon écossais à s'établir dans Argenteuil. Il achète toutes les terres du territoire qui deviendra le centre de la ville de Lachute.
Lachute compte maintenant 83 familles, incluant 211 enfants d'âge scolaire.
Le premier magasin général ouvre ses portes.
Sir John Johnson achète le reste de la seigneurie d'Argenteuil. Il fait construire une scierie et donne du terrain pour qu'on y érige des églises, ce qui contribue à attirer de nouveaux colons dans Argenteuil.
Thomas Barron devient le premier magistrat, puis le premier maire de Lachute.
Le cultivateur Pierre Robert s'installe dans Argenteuil. D'autres colons francophones l'avaient précédé, mais ils ont ensuite quitté la région.
Les francophones représentent 8 % de la population de Lachute.
Le Parlement du Canada-Uni abolit le système seigneurial et le comté d'Argenteuil est créé l'année suivante.
Lachute prend de l'expansion : le chemin de fer reliant Montréal à Ottawa passe au cœur de la petite agglomération. Félix Hamelin et Thomas Henry Ayers implantent la première industrie, une fabrique de laine appelée Ayers ltée. Le développement économique et social se poursuit, lorsque l'Irlandais James Crocket Wilson ouvre la papeterie J.C. Wilson Mills ltée, aujourd'hui Cascades, division Groupe Tissu.
La compagnie Canadian Pacific Railway construit une gare au centre de la petite ville.
La population se compose maintenant de 35 % de francophones.
Le maire J.-Évariste Valois fait établir le principe de l'alternance des maires anglophones et francophones aux deux ans. Cette règle est maintenue jusqu'au début des années 1970.
Lachute continue à prendre de l'expansion. La construction de son hôtel de ville est terminée, et les services médicaux et pharmaceutiques de la région se concentrent dans la municipalité.
Dans le contexte de la construction de l'aéroport international de Mirabel, une partie de la paroisse Saint-Jérusalem est annexée à Lachute.
La Maison de la culture ouvre ses portes et la revitalisation du centre-ville est enclenchée.
Cette année marque la construction de l'aréna appelé Centre récréatif Kevin-Lowe-Pierre-Pagé, ainsi que des postes de police et de pompiers.
Dans la foulée de la réforme policière menée à l'échelle du Québec, le Service de police municipale de Lachute est transféré à la Sûreté du Québec.
C'est au tour de l'intérieur de l'hôtel de ville de bénéficier des rénovations au cours de l'été.
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